Des témoignages

 

Alain :

« Deux images fortes pour moi mais beaucoup d’autres...

- Cette femme chez Izvor ayant retrouvé le corps de son mari identifié grâce à la chaine qu’il portait. Et le sort qui s’acharne avec l’inondation de sa maison La vision à Kozarac de ce bel immeuble aux couleurs vives à côté d’autres non réhabilités et de maisons en ruines - Contrastes!

Mais aussi les récits poignants des souffrances évoquées par Ramsa, Dzile, à Izvor, Mimo... et par nos jeunes accompagnatrices- La rencontre de ma filleule Hanifa, L’accueil chez tes parents Emira et Medo à Trnopolje, chez Dzile et Emina, le chemin de la Paix et Potocari. L’eau magnifique et généreuse, le beau pays. En fait: tout!

De retour en France je me suis attelé à peindre à partir de mes souvenirs et des émotions ressenties dans ce voyage.

Pour moi c’était important d’effectuer ce voyage des 20 ans, pour bien intégrer l’ampleur de l’action de Mir Sada, comme un bilan et pour mieux en parler autour de moi. J’étais heureux de le partager avec Claudette. De son côté elle a préparé un montage diapo qu’elle nous montrera également. »

 

Medina :

« Voyage mirsadien : riche, dense, sérieux, un peu fou-fou, amoureux, inoubliable, entre émotions tristes et joyeuses, pas facile de gonfler avec toutes ses émotions… »

 

Pierre :

« Chaque fois que j'ai du temps pour répondre je développe le plus possible ce que j'ai ressenti: Chaleur de l'accueil, absence d'industrie avec un chômage insupportable,  les maisons parfois cossues de la diaspora qui sont utilisées un mois par an et qui côtoient celles, très modestement retapées dans lesquelles vivent des familles toute l'année... Quand il m'est demandé : quelle impression du voyage ? et que je n'ai qu'une à deux minutes pour répondre je dis : j'ai vu un volcan éteint mais je crains qu'il puisse se réveiller après un certain temps d'accalmie. Dans tous les cas je dis que ce pays, plus pauvre que ceux qui l'entourent (d'après ce que j'ai entendu et un peu vu en traversant la Croatie) a besoin d'être aidé, notamment par un gouvernement mieux adapté, de retrouver une coexistence entre communautés et qu'il pourrait mettre à profit ces atouts touristiques.

Pour un prochain voyage. Très satisfait de celui-ci, mais en raison de mon âge je ne me projette pas dans un deuxième.

Pour moi c'était important de  situer ce pays dont j'entends des échos par les comptes rendus de l'assoce. Par les A.G. Sur place intérêt est décuplé et il y a tant à observer. »

 

Yves :

« La tragédie de votre vécu, ton expérience actuelle sont pour nous indispensables à la compréhension de la situation du pays. Avec cela, l'amitié qui s'est renforcée ou créée entre tous est un acquit.

Passionné de géopolitique, je sais que l'histoire des Balkans est indissociable de nos pays et pour bien la comprendre il faut remonter au moyen âge, au moment du schisme et de la séparation de l'empire d'Occident avec l'empire d'Orient. Le but de mon courrier n'est pas d'ouvrir un débat, mais pour répondre à tes questions, j'ai besoin de cette introduction.

Difficile de faire une sélection de deux moments forts, nous avons rencontré tant de gens poignants, telles les femmes de Izvor qui avec la douleur qui les tourmente mènent un combat extraordinaire dans la recherche de leurs proches et le rétablissement de leur dignité. Dzilé, au cerveau foisonnant de mille idées, pour faire vivre ensemble des gens qui n'auraient jamais dû se séparer. Mimo qui nous a parlé de son pays avec un humanisme qui laisse espérer en l'avenir, malgré toutes les vicissitudes dues au mauvais fonctionnement des institutions. Et tous ceux que nous n'avons pu rencontrer, mais mènent une bataille difficile en raison de cette situation. Toi, Miréla tu es aussi un de ces maillons forts qui feront briller l'espoir et le retour à une vie digne et agréable pour tous.

De retour en France je ne me suis pas investi plus qu’auparavant, si ce n'est pour soutenir une action urgente pour la reconstruction de la cheminée dans le camp de Mihatovici, pour ma bonne conscience c'est les vacances...

Pour un prochain voyage, il est souhaitable de disposer de plus de temps afin de respecter nos interlocuteurs, cela  permettra à tous de se détendre un peu afin de ne pas vivre à 100 à l'h.

Pour moi c'était important d'être parmi vous, ainsi l'envie de parler de la Bosnie ressurgi et c'est le moins que nous puissions faire en ces temps d'oubli. »

 

Chantal :

« J'ai été très heureuse de ce voyage. Comment ai-je pu rester 8 ans sans retourner en Bosnie.
Les choses ont changées en Bosnie (les plus visibles sont les reconstructions), mais les amis bosniens restent les mêmes. J'étais contente de les retrouver, ceux d'Izvor, de Kozarac, Sanski Most, Saravejo, Tuzla, sans oublier Emira et Medo que j'avais déjà eu l'occasion de rencontrer dans leur maison retrouvée.
Tant de moments chaleureux avec tous.
Notre groupe de 13 a très bien fonctionné, et vous nos 3 jeunes y êtes pour beaucoup.
Par rapport au voyage, les 2 moments forts :
D'abord le témoignage de votre cousine qui apportait eau et nourriture au camp d'internement pour les prisonniers.
Ensuite, faire la connaissance de Dzile qui est un personnage exceptionnel.
Je connaissais déjà beaucoup de personnes et leur témoignage n'était pas nouveau pour moi (par exemple Izvor)
De retour en France, je continuerai à soutenir Mirsada. J'ai déjà pris mes billets de train pour vous retrouver tous le 1er Septembre (aller retour Bretagne Lyon )
Pour un prochain voyage, pas de recommandations, pour moi, c'était parfait.
Pour moi, l'important était de reprendre contact sur le terrain. »